Les croix de chemins
Symbole religieux catholique très répandu, les croix de chemins ont été érigées depuis le moyen âge à la volonté publique des communautés ou celle privée des familles. Ces croix monumentales destinées à christianiser un lieu, de formes, de tailles et de matières variées (bois, granite, fonte, fer forgé ou en ciment) agrémentent aussi bien les villages, les hameaux et les routes de campagne. Elles se multiplient à partir de 1095, date à laquelle le droit d’asile est étendu aux croix de chemins. Elles ont alors un rôle de guide et de protection. Les croix de carrefour, implantées à la croisée des chemins, guident le voyageur et le protègent des mauvaises rencontres. Les croix de limites à l’entrée et à la sortie des villages servent de borne.
Les croix des fermes
A Savigneux, il reste encore une ferme qui a conservé ses croix au dessus de sa porte d’entrée.
Durant des décennies, et jusqu’à la fin des années 1930, certaines fermes de la région respectaient cette tradition.
Au printemps, les paysans sculptaient des croix en bois. Ces croix étaient bénies par le curé du village lors de la messe des Rogations (période de 3 jours précédant l’Ascension). Ces croix étaient ensuite déposées au milieu des champs de blé, et ceci jusqu’à la récolte. Ils priaient pour protéger leurs champs de blé des maladies et des intempéries. Lors des moissons faites à la main à l’aide d’une faucille, le paysan qui trouvait la croix,
suspendait celle-ci au dessus de la porte d’entrée de la ferme. C’était les remerciements d’une récolte abondante.