L’origine de Fontbleins
Déjà en 1097, un certain Pierre de Fontbleins donne au prieuré de Monberthoud un curtil (jardin).
En 1448, sous le vocable de Serpollière, Pierre Moiroud est en partie propriétaire de ce lieu.
En 1588, Antoine Bergier, dit Seigneur de Biard en est propriétaire par testament et en 1597, il reste dans sa maison de Savigneux et veut y être enterré.
En 1599, Alexandre Cholier achète à la veuve Bergier grange et grangeage de Biard.
Le 31 janvier 1601, la Serpollière est érigée en fief au bénéfice d’Alexandre Chollier moyennant hommage au Prince de Dombes et une paire d’éperons dorés, puis partagée entre ses filles Louise et Marguerite.
En 1637, adjudication en est faite au profit de François Goujon, procureur de la ville de Lyon, auquel Marguerite, dite « Dame de la Serpollière » est mariée en secondes noces.
Le 16 janvier 1643, elle vend la Serpolière à Pierre Murgier, époux de Marie Aubret, notaire et châtelain de Villeneuve après Claude Aubret.
En 1675, Balthasard Murgier, son fils, avocat à la cour de Lyon et conseiller au Parlement de Dombes, anobli suivant l’usage, en fonction de sa charge, échange le nom de la Serpollière contre celui du lieu-dit Fontbleins et devient ainsi Balthasard Murgier de Fontbleins.
Le 12 décembre 1696, le duc du Maine, souverain de Dombes, fixe le siège de son parlement à Trévoux et oblige les magistrats à résidence. Les conseillers Aubret et Messimy édifient alors les hôtels qui existent encore rue du Palais. Les Fontbleins font construire l’Hôtel de Fontbleins.
Vers 1730, Joseph-Horace Murgier de Fontbleins, chevalier, seigneur de Savigneux, succède à Balthasard.
Après lui vient Louis Murgier de Fontbleins, conseiller au parlement qui eut deux enfants, Louis et Marie. Celle-ci épousa François Guichard, président à mortier au Parlement de Dombes.
En 1786, le dernier du nom, Louis-Nicolas Murgier de Fontbleins, écuyer, capitaine au régiment de Boulonnais, décède sans postérité et lègue ses biens à sa nièce Louise Guichard, fille de Marie Murgier de Fontbleins.
Louise Guichard épouse Louis-Barthélemy-Moreau de Bonrepos, écuyer. Leur fils, Louis de Bonrepos, garde du corps de Louis XVIII, recueillit Fontbleins dans la succession de sa mère. Le fils de ce dernier, Gaston de Bonrepos, fut zouave pontifical et capitaine de la garde mobile de Saint-Trivier.
La famille de Bonrepos a profondément modifié la propriété de Fontblin par rapport au plan cadastral de 1832 (Photo 2). Elle a démoli des dépendances mais surtout une partie de la « vieille maison » historique afin de bâtir en 1856 la « grande maison» visible de la route et la « grande écurie ».
Fontblin depuis 1895
Le 19 juin 1895, Jean-Claude dit « Iwan » BERTHET devient le propriétaire du domaine de FONTBLIN et en fait sa résidence secondaire pour cette grande famille de Lyon.
Le fils d’Iwan, Georges BERTHET et son épouse Geneviève ont eu cinq enfants.
Au siècle dernier, il tenait à cœur à la famille Berthet de participer à la vie du village. On se souviendra qu’en 1951 Fontblin accueille la kermesse de la JAC, puis en 1953 la procession à la Ste Vierge, et qu’en 1956 les messes dominicales y sont célébrées pendant la restauration de l’église.
En 1960, au décès de Georges BERTHET, son fils Jacques BERTHET et son épouse Hélène héritent de la propriété familiale. Ils vont continuer pendant presque 50 ans à l’entretenir avec conscience et respect du patrimoine reçu, tout en transmettant à leurs enfants l’esprit de la famille et de la tradition.
En 1987, Alix, fille de Jacques, et son époux
Bertrand LÉPINE,ainsi que leurs trois enfants Thibaud, Marion et Damien, s’installent à l’année dans une
partie de la « grande maison ». Myriam, fille ainée
de Jacques, et son époux Denis CHASSÉ, ainsi que
leurs quatre enfants, s’enracinent dans les lieux aux périodes de vacances scolaires.
Après le décès de Jacques et Hélène BERTHET, la
4e génération (Myriam et Alix) et la 5ème génération (leurs enfants) prennent le relais : c’est ainsi qu’à partir de 2005, la famille de Caroline, fille de Myriam, mariée à Benoit BRODARD, occupe la ferme, que fin 2008, la famille d’Hugues CHASSÉ, fils de Myriam occupe la « vieille maison » historique et qu’en juin 2009 Myriam et son époux
Denis CHASSÉ s’installent à l’année dans l’ancienne étable.
La Ferme
La propriété dispose d’une ferme qui sera active durant
de nombreuses années. La famille VIGNARD s’y installe le
30 juin 1897 et y vivra durant une vingtaine d’années assurant la garde durant les deux premières années de guerre. Un
des enfants deviendra le 1er instituteur de Savigneux et rappelons, au passage, qu’il s’agit de l’oncle de notre Maire, Daniel.
Comme il est de coutume à cette époque, le déménagement s’opère à la Saint Martin après les récoltes. Donc, en 1916, Claude et Françoise BERNARD arrivent et assurent le bon fonctionnement et l’entretien de l’exploitation suivi par Jean (fils de Claude) et Marie BERNARD qui y élevèrent leurs quatre enfants. Après le décès de Jean en 1963 et le départ de Marie, Fernand BERNARD prend le relais et sera suivi par la famille JACQUEMOUD-DUPLAND, et bien d’autres jusqu’en 2000.
La famille BERTHET a une pensée particulière pour Germaine GOIFFON qui a aidé Jacques et Hélène pendant de nombreuses périodes estivales.
La grande maison hier... et aujourd’hui
Aujourd’hui, Myriam et Denis, Alix et Bertrand ainsi que leurs enfants et petits enfants sont conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir continuer l’histoire de ce lieu, berceau de leur famille, conservé de générations en générations.
Nous remercions chaleureusement Myriam, Denis, Alix et Bertrand pour leur accueil sympathique et pour l’aide qu’ils ont apportée à la construction de ces deux pages.
Belle façon de connaître Savigneux, ancré dans l’histoire d’aujourd’hui et de demain grâce à ses habitants…
Rendez-vous au prochain numéro…
Alors ! Quelle orthographe ?
Fomblanc, Fontblanc, Fonblein, Fontbleins, Fontblin ?
C’est aujourd’hui «FONTBLIN» qui subsiste dans les usages des Familles BERTHET-LEPINE-CHASSÉ.